Rdv à la boutique ?

Rdv à la boutique ?

La boutique.

2 rue de paradis, 75010 Paris.

Cette boutique c’est un peu ma deuxième maison.

Mes parents y travaillent depuis le début des années 90.

Ils ont construit leur vie professionnelle entre ces murs. Ils y passaient évidemment beaucoup de temps. Du coup, ma sœur & moi aussi.

Je me souviens encore des samedi après-midi quand on revenait de l’école grecque (ouai) avec le bus n°26. On descendait à gare du nord et on marchait jusqu’à rue de paradis. On passait par la rue du faubourg st Denis et on achetait du pain à la boulangerie (toujours présente ! chose rare pour le quartier tant il a changé).

On allait direct se poser à l’étage et on goûtait (tartine de nutella/beurre ou nesquick/beurre (la base)) et on s’amusait à écrire/dessiner à la craie sur l’immense table de travail de nos parents. Puis on attendait patiemment qu’ils ferment boutique pour rentrer à la maison. La vraie.

Toutes ces années de travail acharné, de temps passé dans cette boutique ou à l’atelier rue d’hauteville, ont été pour moi la vision même de l’entreprenariat. Le bon et le mauvais. De mes yeux d’enfants à mes yeux d’adultes, j’avais au quotidien l’image réelle de ce que c’est d’être à son compte. Surement pour ça que je n’en ai jamais eu peur, bien au contraire, ça m’a toujours donné envie.

 

Me voilà donc, 30 ans plus tard, des années de salariat derrière moi, des expériences personnelles & professionnelles enrichissantes acquises et avec un timing parfait (enfin presque #coco), à reprendre cette boutique rue de paradis.

 

Cette boutique qui en a vu passer des choses, des moments, des rencontres.

Dans l’univers de mes parents d’abord, je me souviens encore des copines de maman qui venaient régulièrement prendre le café et qui restaient des heures et des heures à refaire le monde. Petit-à-petit, c’est aussi devenu un point de rendez-vous pour moi et mes proches. Ça l’est encore plus devenu quand j’ai lancé locavor en 2020 juste avant le confinement numéro 2 et qui a été la transition entre Takis Furs & efkeria.

 

Et puis ça va l’être encore plus avec efkeria, alors je vous donne rendez-vous à la boutique en avril 2022 😉

L’entrepreunariat

L’entrepreunariat

Cette photo représente bien l’état d’esprit d’un entrepreneur ou d’un porteur de projet, ou tout du moins, le mien.

C’est oui et puis c’est non.

On y va et puis on y va plus et finalement on y retourne.

On doute et puis on fonce.

Ça passe et puis ça passe plus et ça repasse.

Ça bloque, ça se débloque.

C’est penser et faire mille choses à la fois et l’impression de ne rien faire ou que ça n’avance pas.

C’est faire des to do list H24 même des to do list ou on écrit de faire une to do list.

C’est constater la montagne de choses qui restent à faire.

Mais c’est aussi la satisfaction de barrer les choses réalisées de cette to do et de constater le chemin parcouru.

Des to do* j’en ai mille.

Des idées sur des bouts de papier, sur des cahiers, mille aussi.

Des moodboards, mille.

Des to do dans mon tel, mille.

Des to do dans ma tête, mille.

C’est si fouilli mais c’est si riche !

Un bordel organisé comme on dit. On sait ou on va et ou on veut aller. On a envie.

Le chemin ? par ou passer ? clairement on ne sait pas et c’est ça qui est fort et enrichissant. Car c’est en avançant qu’on apprend, qu’on tombe et qu’on apprend à se relever, à S’ADAPTER et à ACCEPTER ; ce sont pour moi les deux leçons de ces presque deux années en tant que solo au bureau.

« We became entrepreneurs because we didn’t fit in other people’s world. So we created our own.” – Teresa Fox // co-founder, glam doll donuts.

 

J’ai quitté le salariat car ce ne me convenait plus. Je voulais faire les choses à ma manière en assaisonnant de mes valeurs et de mes engagements. 

Et je ne regrette pas une seule seconde.

 

Même si chaque étape me parait être le Kilimandjaro (l’un de mes rêves) à grimper.

Et finalement ça se grimpe assez easy (enfin presque). Ça parait compliqué au départ quand tu vois de tout en bas le bout de la montagne mais en vrai c’est le chemin qui compte. Pas après pas. Step after step. Comme un marathon.

Et ce chemin, certes il n’est pas simple, certes ce n’est pas tout droit mais comme dirait orelsan, « Ah, c’qui compte c’est pas l’arrivée, c’est la quête » ; et c’est vrai, c’est le chemin qui compte, pas l’arrivée, et plus il est biscornu, plus il est fort en savoirs, en expériences, en saveurs.

 

L’entreprenariat c’est donc un peu ça. Les montagnes russes, le kilimandjaro à grimper tous les 4 matins.

 

Mais je vois ça aussi comme une constellation.

Plus tu avances dans ton idée, ton projet, plus tu vois la big picture.

Tu vois le point de départ et tous les autres qui ont suivi.

Tous les liens qui ont été créés, les synergies aussi et tous ceux à créer encore.

Tu t’aperçois que c’est infini. Que ta créativité et ton envie peuvent t’apporter beaucoup et que tu peux faire encore tant de choses.

Et en fait, y’a pas de point d’arrivée, y’a que le chemin et c’est assez divin (pour la rime).

 

Donc c’est fouillis mais c’est clairement le kiff.

Et c’est que le début, pour moi en tout cas avec efkeria.

Transmission

Transmission

La transmission, valeur chère d’efkeria. Transmettre, c’est riche pour celui qui reçoit et pour celui qui donne. Efkeria est né de transmissions familiales mais aussi professionnelles, personnelles, de rencontres fortuites. Efkeria souhaite transmettre autant que possible à son tour. Se nourrir les uns les autres.

Cette photo de mes parents, Carmen & Dimitri, a été prise dans la boutique, dans les années 90. Espagnole & grec, ils se sont rencontrés au travail à Paris et très vite ont lancé leur propre activité ensemble en tant que fourreurs au cœur du 10ème, quartier à l’époque et pendant très longtemps reconnu pour rassembler les talents du cuir et de la fourrure ; Ils se sont installés rue d’hauteville avec un premier atelier puis rue de Paradis avec la boutique pour avoir chacun son espace de travail.

Transmission familiale donc. Celle de mes parents, de la belle éducation, de tous les principes et de toutes les valeurs qu’ils m’ont transmises, qui ont nourris mes fondamentaux que je transmets à mon tour.

Puis “transmission” du local qu’ils ont occupé avant qu’εfkeria y vienne poco à poco y déployer ses ailes.

Cette boutique fait partie de mon histoire et donc de celle d’εfkeria. C’est une affaire de famille. Une transmission de valeurs aux saveurs méditerranéennes. Une boutique, finalement elle aussi vectrice de seconde chance. Mes parents y travaillant à leur compte depuis plus de 30 ans, ils sont l’un des moteurs de mon projet présent. Leur parcours professionnel m’a inspirée. À leur grand désarroi, je n’ai pas hérité de leur talent et de leur savoir-faire qui leurs ont permis de travailler avec les plus grands de la mode (je ne sais même pas coudre un bouton) mais du sens du travail, de la rigueur, de l’investissement, de la création, de l’adaptabilité, oui. Leur retraite approchant à grands pas et cette boutique faisant partie de ma vie, de notre vie, c’était donc à mon sens la suite logique de la récupérer, de lui donner un second souffle à mon image tout en gardant son âme riche en histoire & souvenirs.

Mais ça sera aussi la transmission d’un point de vue sociétal, économique & social. Inspirer les autres en montrant qu’il est possible d’agir socialement & écologiquement à son échelle à travers de nombreuses idées/initiatives/possibilités.